Carte
Après Nasca, direction Cusco et sa région pour 10 jours. Nous avions pris un bus de jour pour profiter des paysages, malheureusement la conduite du chauffeur nous poussait plutôt à fermer les yeux et se concentrer pour ne pas vomir (certains Péruviens ne se sont d'ailleurs pas assez concentrés).
L'arrivée au-dessus de la ville aux milliers de toits rouges était néanmoins superbe. Nous avons été assez surpris par la ville. Par sa taille tout d'abord avec ses 500 000 hbts et surtout par son héritage Inca. Nous imaginions voir les restes des fameux murs un cas dans chaque rue, sur chaque maison. Au final, deux petites ruelles ont gardé des murs dignes d'intérêt ainsi que quelques bâtiments. Tout le reste a été rasé par les Espagnols et remodelé à leur guise.
La Plaza de Armas
Le monastère Santo Domingo
Et les innombrables ruelles de la ville qui lui donne tout son charme.
L'ancienne capitale inca ne serait rien cependant sans les riches vestiges qui parsèment sa région.
Au départ nous avions l'intention d'effectuer le trek du Chemin de l'Inca, 4 jours avec arrivée au Machu Picchu. Oui mais ça c'était sans savoir qu'il fallait s'y prendre entre 3 et 6 mois à l'avance. De toute façon nous aurions difficilement pu prévoir avec exactitude les 4 jours au milieu d'un voyage de 4 mois et demi.
Alors on nous a proposé la version courte de 2 jours mais à 300E par personne... Evidemment nous avons refusé (d'autant plus qu'on nous l'a déconseillé).
Du coup on a décidé de partir sur un autre trek, celui qui mène aux ruines de Choquequirao, l'autre Machu Picchu comme l'appellent certains. Le routard conseillait de le faire sur 4-5 jours mais Arnaud, chez qui nous logions, nous a assuré que beaucoup de touristes le faisaient sur 3 avec mules. Eh bien va pour 3 jours !
Nous sommes arrivés dans le petit village de Cachora, entouré de paysages magnifiques, en fin de matinée avec moins de 2h devant nous pour louer l'équipement et trouver le muletier nécessaires au trek. Facile ! nous avait dit Arnaud.
Alors déjà les premiers villageois à qui nous nous adressons nous disent que l'on ne peut pas accéder aux ruines avec des animaux car le pont qui permet de traverser le fleuve est sous les eaux mais il y aurait un câble pour passer "à pieds". Comme de toute façon nous ne trouvions pas de mules, on fait une croix sur les bêtes et on se décide pour y aller en solo. Reste le matos à trouver. les villageois nous donnent tous le nom d'une certaine Doris, visiblement la seule personne à disposer de matériel à louer. Oui sauf que Doris elle n'était pas là ! En voyage parait-il... L'heure tourne, on commence à se dire que c'est foutu pour le trek mais on tente tout de même notre chance en demandant à d'autres villageois s'ils savent où trouver une tente. On tombe sur un type qui nous dit être guide et pouvoir nous trouver une tente pour ensuite nous accompagner sur le trek. Bon, ok.
"Je reviens dans 30 minutes" qu'il disait. Sauf que 50 minutes plus tard nous étions toujours dans la pièce principale (mais vide) d'une maison oú les gens venaient boire la chicha (vin de maïs). Et pendant tout ce temps nous avons assisté à une scène des plus pathétiques avec une femme complètement bourrée se ridiculisant pendant que deux mecs et la vieille proprio du "bar" se moquaient d'elle. Quand une autre vielle dame est arrivée, s'est enfilé trois chichas cul-sec (payés en oeufs) et s'est mise à éclater en sanglots, on était tellement dépité que nous n'avions qu'une envie : annuler le trek et partir loin de ce bled. Mais alors que nous allions fuir cet endroit au bout d'une heure d'attente, le fameux guide revient tout en sueur, une tente dans les bras. Ah... bon ben on y va quand même alors ?
Un peu plus tard que prévu nous partons pour 20km dont 10 de descente. Le guide ayant peur que nous arrivions après le coucher du soleil, il nous donne un rythme auquel nous ne sommes pas habitués (enfin surtout Amélie) et 4h30 plus tard on arrive au camping ! Durant tout le trajet, une question nous taraude : où dormira le guide ?? Non pas que partager la tente avec un autre nous dérangerait mais il ne s'était visiblement pas lavé depuis un certain temps... Heureusement c'est son cousin qui tient le camping, la tente fut donc pour nous. Enfin au pire, il aurait sûrement fait comme les autres guides présents : il aurait dormi dehors !
Le lendemain nous finisson la descente jusqu'au fleuve, persuadés que nous pourrons passer puisque des touristes l'ont fait la veille dans l'autre sens. Mais les "hommes du pont" ne sont pas de cet avis. Ils ne laissent passer que ceux qui arrivent de l'autre côté car c'est le seul endroit pour passer. Mais le câble serait trop fragile, trop vieux, et ce serait trop dangereux pour nous de traverser. Et donc officiellement interdit aux touristes. On hésite, on pourrait peut-être signer une décharge si on tient tout de même à traverser, sauf que d'abord ils veulent prendre le petit-dèj ! Autant dire qu'ils font traîner les choses et comme nous sommes juste niveau timing (nous devions monter, visiter et redescendre dans la journée), nous sommes contraints d'abandonner ! Déçus et frustrés nous remontons donc jusqu'au village. Cette fois on peut le dire, sur les 12km de remontée, on en a vraiment ch*** ! Faut dire en plein cagnard et avec des réserves d'eau assez limitées, ça n'aide pas !
Au final on ne regrette pas ce trek avorté car les paysages étaient superbes d'un bout à l'autre.
coucou,
RépondreSupprimervous avez perdu combien de Kg depuis que vous êtes partis ?
apparemment les infra-strutures sont plus "spartiates" au Pérou..
La communication avec les habitants est facile ?
Bisous à vous 2
Pascal C
On n'en sait rien mais on ne pense pas avoir trop perdu. Faut dire moi je mange le double ded'habitude. Y a du spartiate mais on peut aussi avoir du tres chic.. si on y met le prix. Et la communication passe beaucoup mieux avec les Péruviens qu'avec les Argentins et Chiliens. Ils sont vraiment adorables.
Supprimerquelle persévérence !
RépondreSupprimerMarie